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Vincent Lindon: son coup de gueule sur le traitement de la politique dans les médias

Invité de C à vous, Vincent Lindon a critiqué un montage vidéo réalisé par Maxime Switek pour montrer que de Raymond Barre à François Hollande, rien n’avait changé dans la lutte contre le chômage. L’acteur s’en est pris de manière plus générale au traitement de la politique par les médias.

«Je ne suis pas du tout d’accord avec ça». Vincent Lindon n’y est pas allé par quatre chemins lorsque Maxime Switek lui a demandé ce qu’il pensait du plan de lutte contre le chômage de François Hollande. Le chroniqueur de C à vous avait réalisé un montage des propositions de Raymond Barre en 1977 et des mesures envisagées par François Hollande en ce début 2016. La superposition des deux discours montrait que rien n’avait vraiment changé, que les propos étaient sensiblement les mêmes et que 40 ans plus tard, le chômage continuait de s’envoler.

Vincent Lindon, invité donc de l’émission d’Anne-Sophie Lapix, n’a pas hésité à dire tout le mal qu’il pensait d’un tel procédé. «Il y a des problèmes, ils font ce qu’ils peuvent, a-t-il expliqué. Ils pourraient faire plus, ils ne se débrouillent pas toujours très bien. Je suis d’accord pour les attaquer. Mais singer comme ça et montrer qu’entre 77 et aujourd’hui en fait on n’a pas avancé d’un mètre, il y a des gens qui nous écoutent et, en fait, c’est leur dire encore plus « C’est des guignols, ça ne sert à rien, arrêtez de voter, vous avez bien vu qu’on vous prend pour des imbéciles »et ce n’est pas bon».

Selon Vincent Lindon, par la manière dont les médias traitent la politique, «on familiarise, on dégrade l’homme politique, on s’en amuse de plus en plus». Et l’acteur ne cible pas uniquement Maxime Switek et C à vous. Le journaliste de l’émission a bien essayé de se défendre en expliquant ce qu’il avait voulu démontrer, mais Vincent Lindon lui répond que «là ça devient presque un sketch et on frappe moins fort, on est moins efficace quand on se moque des gens qui sont à la tête de l’Etat, qu’on les aime ou qu’on ne les aime pas». Il déplore «une peopolisation et une familiarisation» de la politique et ajoute: «Je trouve ça dommage. On pourrait s’exprimer beaucoup plus simplement, tranquillement, poser des questions et dire tout simplement « On a remarqué que Raymond Barre, en 77, et François Hollande… ». C’est juste ça que je dis: c’est la forme, le fond est totalement vrai. Tout est vrai et c’est accablant, triste et très emmerdant».

Et surtout, Vincent Lindon estime que ce genre de procédé profite aux partis extrêmes. «Il y a des gens chez eux qui doivent faire « Oh la la… ». Ca envoie tout de suite au cerveau un truc « mais ils nous prennent vraiment pour des imbéciles » et ça donne envie ou de ne pas aller voter ou de ne pas voter comme il faut et on va dans les extrêmes parce qu’on se dit « De toute façon, ça ne sert à rien, on ne m’écoute pas »». Il défend le travail des politiques en affirmant qu’ils font peut-être mal, mais qu’on ne peut pas leur reprocher de ne rien faire.

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Crédits photos : SINTESI / PHOTOSHOT / UPPA / VISUAL Press Agency