Céline Dion, a perdu son mari, deux jours avant que sa mère, Thérèse, affectueusement surnommée « Maman Dion » ne perde son fils, Daniel. Deux drames, deux destins.
Même sourire, même folie des bijoux, Thérèse et sa fille, Céline Dion, partagent tant de choses. Des premiers babillements de la benjamine de ses quatorze enfants aux tournées internationales… Mais jamais dans leur complicité inoxydable, la mère et la fille n’auraient pu imaginer que le destin s’amuserait à les blesser aussi cruellement. A deux jours d’intervalle, Céline a perdu son mari, René Angélil, le 14 janvier 2016. Thérèse, l’un de ses fils, Daniel, le 16 janvier.
Il n’existe aucune échelle pour mesurer la douleur de la perte d’un être cher. Et souvent il n’y a même pas de mot. Lorsque l’on perd un mari, on est veuve. Ne cherchez pas de terme pour la perte d’un enfant, le dictionnaire – ni personne d’ailleurs – n’a su nommer ce drame. Des blessures, Maman Dion en a connues plus qu’à son tour. Mais avec son caractère bien trempé que son mari, Adhémar-Charles adoucissait d’un simple clin d’œil, elle a plié sans jamais rompre face à l’adversité. Il y a douze ans, Thérèse aussi a perdu son compagnon de route, brillant accordéoniste, à la blague facile, qui a pendant presque soixante ans mis sa vie en musique. Son chagrin, elle l’a transcendé créant, la maison des soins palliatifs Adhémar-Dion. C’est dans ce même lieu que son fils Daniel atteint d’un cancer s’est éteint doucement.
Les voici donc, cœurs brisés, unies dans la peine, mais seules face à la douleur. Vers qui se tourner pour panser ses blessures quand l’absence devient insupportable ? « Où l’on peut trouver un appui, répond une psychologue. Auprès d’un parent, par exemple, qui possède les ressources et le calme intérieur pour accueillir notre détresse ». Mais que faire lorsque ce même parent traverse lui-même un tremblement de terre magnitude l’infini ? Sa mère, Thérèse, à laquelle la chanteuse a dédié la chansonCelle qui m’a tout appris, sera-t-elle en effet assez forte pour soutenir sa fille dans l’adversité ? « Un deuil est individuel. Soit la mère et la fille sont dotées du même tempérament et Céline possède la même ressource que Thérèse, se propulse à nouveau dans sa carrière… – on parle d’un retour sur scène le 23 février -. Soit elle se laisse le temps de s’abandonner à son chagrin, de laisser le travail psychique du deuil faire son chemin, » analyse la spécialiste.
Le jour des funérailles de René Angélil, Céline et Thérèse ont franchi le seuil de la Basilique Notre Dame de Montréal, d’“une seule femme“ avec la même détermination. Thérèse appuyée au bras de son petit-fils René-Charles, le dos vouté par l’épreuve, mais insubmersible pour sa fille. Céline, héroïque, mais se tournant à plusieurs reprises vers sa mère, lui prenant la main pour y puiser (donner ?) l’énergie nécessaire à toutes deux. Fortes, malgré tout.
Crédits photos : NIVIERE/SIPA
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