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Cannes 2015 – Jour 6 : Cannes qui rit, qui s’anime et qui fait la gueule !

Le fou rire de Vincent Lindon, la déclaration d’amour de Cannes au dernier Pixar, Louis Garrel qui fait la gueule, des zombies et, bien sûr, notre mascotte Chewie : découvrez le programme du sixième jour cannois !

Plus fort que les bombes a-t-il soufflé la presse ?
La performance puissante de Vincent Lindon dans La Loi du marché
Les Deux Amis est “Un labyrinthe entre l’amour et l’amitié”
Vice Versa considéré par la presse comme l’un des tout meilleurs Pixar !

Un lundi au soleil… et dans les salles cannoises ! En Compétition pour ce jour 6, le drame Plus fort que les bombes avec Isabelle Huppert et le film français La Loi du marché, emmené par un impressionnant Vincent Lindon. Hors-compétition, Pixar fait l’événement avec la présentation d’un Vice Versa plébiscité. Une riche journée pleine de rire et d’émotion, avec aussi un Louis Garrel qui se moque de son image, des zombies et… l’impayable Chewie !

La loi du fou rire

Quand Vincent Lindon et Stéphane Brizé se lancent dans un fou rire, ça donne une très jolie séquence d’interview que nous avions envie de vous faire partager. Si le sujet de La Loi du marché est sérieux, grave même, à savoir les affres du monde du travail, cela n’a pas empêché le duo d’éclater de rire après une question, pourtant sérieuse, sur la façon dont Stéphane Brizé a dirigé Vincent Lindon…

Une séquence qui se regarde, plutôt que de la raconter :

Le Festival de Cannes en vidéo Emissions d'Actu

LA scène

Véritable petit chef-d’oeuvre (d’animation et de cinéma tout court), Vice Versa ne manque pas de scènes capables de figurer dans cette rubrique. Optons donc pour le plus drôle, et celui qui a le plus enthousiasmé la salle : le générique de fin. Sans rejouer la carte du bêtisier, comme sur 1001 pattes ou Toy Story 2, Pixar étend l’univers de son dernier bébé, en reprenant l’un des meilleurs gags du long métrage… et nous ne vous en dirons pas plus. Sachez juste qu’il vous faudra rester assis lorsque l’histoire se termine. Vous ne le regretterez pas, promis.

Chewie on est à Cannes

Chewie en mode “dans les coulisses du Festival de Cannes” ! Pour assister aux projections, chaque journaliste doit présenter son accréditation et la faire scanner par les agents de sécurité. Les “bip bip” des appareils d’enregistrement rythment souvent les abords du Palais et donnent le pouls de l’événement. Plus les bips sont fréquents, plus le film est attendu, en quelque sorte.

Toujours serviable et poli, le Wookie se plie bien volontiers à l’exercice…

La réplique

Louis Garrel profite de sa première réalisation, le très réussi Les Deux amis, pour s’amuser de la réputation qu’on lui a collée de “beau gosse qui fait la gueule”. Dans une scène, le personnage incarné par Golshifteh Farahani lance en effet à Abel (Garrel) :

“Tu fais tout le temps la gueule. Tu crois que ça te donne l’air profond ?”

Lors de l’interview accordée à AlloCiné, Garrel est revenu sur les origines de sa drôle de réputation : “Certaines personnes disent “Pourquoi il fait tout me temps la gueule ?” A un moment donné, il y avait carrément un blog où des gens postaient des photos sur lesquelles je faisais la tête. C’était assez marrant et j’en étais fier ! Ce qui s’est passé c’est qu’une fois lors d’une séance pour un magazine, le photographe me dit “Souris un peu !”. Juste après, il regarde les épreuves et dit “Nan finalement ne souris pas !” Du coup j’ai une hantise du sourire ! (Rire) Et maintenant tout le monde dit “Arrête de faire la gueule !”

Les trois amis Garrel, Macaigne et Farahani en interview :

Le Festival de Cannes en vidéo Emissions d'Actu

Vous reprendrez bien un peu de zombie ?

Hier vous aviez droit à un rip off du film catastrophe San Andreas. Place aujourd’hui au “Zombex” du savant fou Malcolm McDowell (l’éternel interprète d’Orange Mécanique). Un film qui n’a pas l’air cheap du tout. Du tout. Notez l’expression du visage absolument pas surjouée de la comédienne en zombie au premier plan. Vous reprendrez bien un peu d’apocalypse… ?

Le Souvenir de Cannes

Joachim Trier n’est pas que doué. Il est aussi passionnant en interview, et très calé en cinéma français. Capable de s’enthousiasmer devant un T-Shirt qui convoque Chuck Norris et Zlatan Ibrahimovic, il nous cite Jacques Audiard, Alain Resnais ou La Règle du Jeu de Jean Renoir comme modèles, et dit avoir grandi avec les films hexagonaux.

Son souvenir marquant de Cannes n’est donc pas si étonnant que cela, avec le recul : “C’est ce moment, en 1983, lorsqu’Orson Welles était président du Jury et qu’il a remis un prix [le Grand Prix du Cinéma de Création, ndlr] à Bresson et Tarkovski en même temps”, explique le réalisateur de Louder than Bombs.

“Et quelqu’un a filmé les images de ces trois géants réunis sur une même scène : le maître russe, le maître français et le maître américain ensemble sur une scène. Et ça c’est Cannes : la variété de ces différentes visions sur une même scène. Et c’est une bonne image pour moi.”

Joachim Trier nous explique ensuite que les images du sacre commun de L’Argent et Nostalghia se trouve notamment dans le documentaire hollandais Le Chemin vers Bresson, dans lequel deux de ses admirateurs cherchent à le rencontrer.

==> Et il est vrai que c’est impressionnant

On a croisé…

Venu présenter son premier film, Le Fils de Saül, qui a “sonné” la presse, László Nemes était tranquillement en train de discuter devant le Palais. Retenez bien son nom et son visage, Nemes est un cinéaste très prometteur… et un favori pour la Caméra d’or cette année.

Au programme demain : Il vous avait impressionné avec le thriller Prisoners ? Denis Villeneuve débarque sur la Croisette avec Sicario… Elle vous avait ému avec La Guerre est déclarée ? Valérie Donzelli dévoile son Marguerite et Julien.. Et Chewie… Mais que nous réserve ce sacré Chewie ?