Depuis le début de l’épidémie, le gouvernement français rappelle les messages de prévention concernant les gestes à suivre afin d’éviter la propagation du virus. Mais les Français ont-ils compris ces messages ? Et plus important, ont-ils réellement changé leurs habitudes depuis le début de cette épidémie ? L’Ifop a publié un premier volet de son “Observatoire de la vie des Français à l’heure du confinement”. Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 3 000 Français et montre à quel point le virus a bouleversé les comportements de ces derniers et a généré un niveau d’anxiété plus élevé.
Sommaire
- Le respect des gestes barrières
- Le respect des règles de déplacements
- Montée de l’anxiété depuis le début du confinement
- Une peur constante de manquer de nourriture
Le respect des gestes barrièresLes
gestes barrières sont-ils bien été respectés en France ? Selon l’Ifop, “force est de constater que le martèlement des messages de prévention sanitaire a eu un effet dans la mesure où en moins de trois semaines, les comportements des Français en matière de civilité ont radicalement changé.” En effet, 86 % (au 23 mars) des Français interrogés évitent désormais de faire la bise à des personnes qu’ils connaissent (amis, collègues,…) contre 9 % le 5 mars. De plus, ils sont désormais 95 % à ne plus serrer la main à des inconnus, contre 25 % le 5 mars. Les habitudes en matière d’hygiène corporelle se sont aussi nettement améliorées. Aujourd’hui, 81 % des répondants se lavent les mains avant de passer à table, contre seulement 49 % le 31 janvier. De plus, 69 % toussent dans leur bras ou dans un mouchoir (contre 42% le 5 mars) et 56 % se lavent les mains après s’être mouchés, contre 25 % le 31 janvier. Le respect des règles de déplacementsQu’en est-il des
règles de sorties ? Selon l’Ifop, les règles semblent relativement bien intégrées par la population, “à l’exception notable de l’accès aux pressing (autorisés contrairement à l’avis majoritaire de la population).” Car 18 % des Français interrogés ont connaissance de l’autorisation de déposer leurs vêtements au pressing. Presque toute la population (96 %) a conscience de l’autorisation de se déplacer pour effectuer des
achats de premières nécessités. Pour ce qui est question des
activités sportives, 90 % des répondants sont conscients de l’autorisation de promener son animal près de son domicile. 87 % connaissent l’autorisation de faire une activités sportives seul autour de son domicile, mais 12 % pensent qu’ils peuvent effectuer une
activité sportive à plusieurs, ce qui est interdit. Enfin, 88 % estiment qu’il est autorisé de se rendre à un rendez-vous médical. Comme le rappel le nouveau décret, les déplacements pour motif de santé sont autorisés “à l’exception des consultations et soins pouvant être assurés à distance et, sauf pour les patients atteints d’une affection de longue durée, de ceux qui peuvent être différés.” Montée de l’anxiété depuis le début du confinement Depuis le début de l’épidémie et du confinement, les Français ont
peur de mourir, pour 62 % des répondants, et plus d’un quart y pensent souvent (25 %). “Pour autant, tous les Français ne sont pas égaux face à la peur de mourir, les profils de personnes les plus vulnérables au virus sont en tête des plus inquiets, à savoir les personnes âgées de 65 ans et plus (68 % craignent de mourir),” explique l’Ifop. La crainte de perdre un proche touche 81 % des Français, et 42 % d’entre eux y pensent souvent. De plus, 75 % des Français sondés ont peur d’
infecter un proche sans le savoir. Ils craignent plus de se faire infecter lorsqu’ils sortent de chez eux, une peur constante particulièrement chez les personnes se rendant encore sur leur lieu de travail (79 %). Cependant, les Français craignent moins une infection en échangeant avec leurs voisins (43 %) ou en faisant venir un
livreur à domicile (46 %). Une peur constante de manquer de nourritureEt même si la crise sanitaire affecte les Français, c’est surtout l’idée de l’effondrement économique qui inquiète 87 % d’entre eux. 67 % craignent une hausse des produits alimentaires. De plus, 40 % des répondants ont peur de manquer de nourriture pendant le
confinement, et 12 % d’entre eux y pensent souvent. C’est pour cela que “53% d’entre eux déclarent avoir fait des
stocks de produits alimentaires depuis l’éclatement de l’épidémie, soit une progression spectaculaire de 35 points par rapport au 15 mars,” ajoute l’Ifop. En moyenne, les Français ont douze jours de réserves alimentaires. “Dans un contexte d’incertitude sur le maintien des prix alimentaires et sur la durée du confinement, on notera que ce sont les catégories les plus pauvres qui disposent le plus de vivres (pour 12,7 jours en moyenne, contre 11,1 jours pour les plus hauts revenus) et ceux qui s’attendent à un confinement long (16 jours de vivre pour ceux jugeant qu’il va durer plus de 60 jours),” conclut l’Ifop.Click Here: Maori All Blacks Store