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Le prix Nobel de la Paix à Denis Mukwege met “l’éclairage sur toute cette région qui est devenue un no man’s land”

L’attribution vendredi 4 octobre du prix Nobel de la Paix au gynécologue Denis Mukwege est “une formidable nouvelle” qui met “l’éclairage sur toute cette région, entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, qui est devenue un no man’s land”, a réagi vendredi sur franceinfo le journaliste Antoine Glaser, spécialiste de l’Afrique. Le prix Nobel de la Paix va attirer l’attention sur “l’ensemble du continent africain”, car “plus personne ne s’y intéresse“, regrette le journaliste.“Au-delà même du gynécologue, qui est connu pour réparer les femmes qui ont été victimes de viols collectifs, c’est avant tout un militant des droits de l’homme”, analyse Antoine Glaser.Denis Mukwege, qui a fait ses études en France, à Angers (Maine-et-Loire), “aurait très bien pu rester en Europe”, dit le journaliste, qui souligne “la vraie volonté” du docteur qui a choisi “sa ville”, Bukavu, “quand ces viols ont été utilisés comme des armes de guerre”, car “cela faisait des années qu’il faisait des allers retours”. Le docteur “a trouvé une stratégie pour attirer l’attention”.Antoine Glaser salue “le courage” de Denis Mukwege qui vit “sous la protection de la force des Nations unies au Congo”. Il rappelle enfin que les viols ne sont pas “simplement des viols de soudars”. “C’est une arme de guerre”.