Seule au milieu de la carrière de Boulbon, attablée, elle lit. Jeanne Moreau a inauguré le Festival d’Avignon mardi soir, dans la pièce d’Amos Gitaï. Une oeuvre sur la guerre et l’histoire.
Elle était là en 1947, à la création du Festival d’Avignon par Jean Vilar. Elle revient à 81 ans pour ouvrir la 63e édition dans le rôle de Flavius Josèphe, dans la pièce de l’Israélien Amos Gitaï, La Guerre Des Fils De Lumière Contre Les Fils Des Ténèbres.
Ils sont peu comme Jeanne Moreau, à pouvoir se vanter de partager avec le festival son Histoire, et, ils sont peu comme Jeanne Moreau à être choisis comme narrateurs de la grande Histoire.
L’actrice lit la pièce tirée de l’oeuvre de Flavius Josèphe, écrite vers les 70 après Jésus Christ, La Guerre Des Juifs. Josèphe y raconte la capture d’un ancien chef rebelle hébreu par les Romains.
Et il a voulu conter ces aventures en historien, ce qui implique exactitude et objectivité. La principale difficulté, comme toujours dans tout récit de conflit, est d’être impartial.
Cette histoire fait écho à la violence et aux guerres contemporaines que subit l’espace méditerranéen. C’est d’ailleurs le thème principal du Festival d’Avignon cette année, qui a pour « artiste associé » Wajdi mouawad, exilé du Liban en guerre.
Dans La Guerre Des Fils De Limière Contre Les Fils Des Ténèbres, le cinéaste Amos Gitaï se penche sur le théâtre. Il offre au public d’Avignon une mise en scène originale, polyglotte, polyphonique, avec des tailleurs de pierres qui tapent la roche de Boulbon en réponse à des percussionnistes.
Jeanne Moreau, qui est venue plusieurs fois à Avignon depuis sa création, offre son texte d’un ton juste, mais d’une voix qui peine, avec des petits défauts de diction, par endroits.
En tout cas, elle réussit l’inauguration du Festival, et jouera les 9, 11, 12 et 13 juillet à 22 heures.
Mercredi 8 juillet 2009
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