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Sophie Marceau, 50 ans et alors?

Dans quelques mois, Sophie Marceau fêtera ses 50 ans. Rien de grave pour l’actrice qui a connu pire ces derniers mois. Juste une étape de plus vers ce qui lui ressemble. Sophie ou l’art de faire les bons choix.

Dans un peu moins de six mois, le 17 novembre, elle coiffera crânement son demi-siècle. De quoi ringardiser définitivement les publicitaires qui ne jurent que par les moins de cinquante ans. Sophie Marceau, la petite Française que les étrangers nous envient, resplendit à tous les âges de la vie. Sans doute parce qu’elle a les a tous vécus avec la même honnêteté, adolescence comme maturité, entre coups durs et coups de cœur, engouements et embardées, sans jamais se mentir ni se la jouer, réservant ces artifices à son métier.

Il y a un an, justement, elle jouait le jeu à Cannes. Membre du jury, elle n’a omis aucun sourire, aucune obligation médiatique, aucune prestation élégante sur tapis rouge. La même qui, invitée au festival international de Hongkong il y a quelques semaines, déclarait au South China Morning: “Je songe à prendre ma retraite.” C’était le 29 mars. Surpris, le journaliste lui a demandé si elle parlait sérieusement. L’actrice a eu cette réponse: « Dans un sens, oui. Vous savez, j’ai déjà beaucoup donné. Et puis, aujourd’hui, être célèbre implique beaucoup de pression, de manipulation, de bla-bla… » Petit coup de mou aussitôt chassé par cette phrase: “Non, il y a beaucoup de choses en cours, mais je serai très sélective.” Et de répéter ces deux mots: « Très sélective. » Comme une promesse qu’elle se faisait à elle-même. Celle, sans doute, de mieux se ressembler.

On n’arrive pas à la cinquantaine sans s’être transformé, pardonné, unifié. Ce que l’on gagne en rides –et encore, chez Sophie Marceau, il faut les chercher!- on le perd en désillusions, éparpillements, aigreurs, ambitions vaines. Du moins, pour qui veut vieillir harmonieusement. Sophie Marceau a toujours eu ce don. Si elle donne un nouvel élan à sa vie, cette aspiration ne lui est pas venue du jour au lendemain. Des événements douloureux y ont contribué, comme la mort, en février dernier, de celui qui fut son pygmalion durant dix-huit ans et le père de son fils Vincent, vingt ans, le metteur en scène Andrzej Zulawski. Comme les ruptures sentimentales qui ont suivi cette histoire passionnelle, avec le producteur Jim Lemley, père de leur fille Juliette, bientôt quatorze ans, puis avec le comédien Christophe Lambert.

Mais cette prescience, cette intelligence de la vie, elle les doit aussi à son tempérament et son éducation. Il y a trois ans déjà, dans les colonnes de Psychologies, elle faisait sienne l’analyse qui veut que, entre quarante-cinq et cinquante-cinq ans, on a tendance à éprouver des besoins plus spirituels, à se tourner vers l’essentiel. « J’ai l’impression, précisait-elle, que cette bascule vers l’intérieur, je l’ai faite très tôt. Dans ma première partie de vie, j’étais déjà en quête de l’essentiel. […] J’ai été contrainte très vite de me trouver. Et souvent de me replier sur moi pour ne pas me laisser happer. » On connaît l’histoire, celle de cette fille d’un routier et d’une démonstratrice de grand magasin, élevée en grande banlieue, qui n’a « pas eu accès à la culture », élevée avec son frère par des parents « qui en ont beaucoup bavé, sans jamais courber l’échine ni renoncer », et « nous ont appris le travail bien fait », et qui, soudain, à quatorze ans, se retrouve propulsée sur grand écran. Elle n’a jamais perdu le sens des réalités ni fui les difficultés. « J’aime les épreuves », confiait-elle à Psychologies. Pas de masochisme, le constat empirique que cela l’a toujours aidée à grandir. Quand on n’est pas élevée comme une enfant gâtée, quand on ne pratique pas le caprice de diva comme d’autres le jogging matinal, on est plus à même d’avoir une belle âme. Légère, débarrassée des scories qui empêchent d’évoluer.

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Demain dans Gala découvrez comment Sophie Marceau aborde la cinquantaine, sereine et épanouie.

Par Maryvonne Ollivry