Il s’estime jeté en pâture dans les médias. Accusé de harcèlement sexuel par treize femmes, Denis Baupin a décidé de contre-attaquer via son avocat qui a publié une tribune sur le site du Huffington Post. L’occasion pour lui de publier des SMS érotiques qu’auraient écrit certaines de ses accusatrices.
Surnommé “le DSK vert” depuis le début du scandale de harcèlement sexuel dans lequel il est empêtré, Denis Baupin passe de la défense à l’attaque. Plus présent dans les médias, à la télévision ou dans la presse, son avocat est passé à la vitesse supérieure. Son objectif : remettre en cause le travail des journalistes de France Inter et Mediapart qui ont révélé l’affaire et dévoiler des SMS écrits par certaines de ses accusatrices.
Sans jamais tirer de conclusion, l’auteur de la tribune dévoile trois messages libertins et parfois érotiques envoyées par certaines femmes au député des Verts. “Tu veux quoi que je te fzasse monté la tension à ne plus pouvoir te retenir; Te dire que lionne n’est pas qu’une image, que j’aime le sexe sans limite libre, et un peu extrome que que je n’aime rien tant que faire monter jusqu’à ses limites. Que j’en ai peu…,” peut-on notamment lire, coquilles inclues.
“Je ne cherche ni à plaider, ni à convaincre,” ajoute Emmanuel Pierrat. Mais cette tribune et ces SMS cherchent bel et bien à prouver que Denis Baupin ne peut pas être accusé de harcèlement sexuel et que ces conversations graveleuses n’étaient pas à sens unique. En colère après la médiatisation du scandale, l’avocat de l’homme politique regrette que la “présomption d’innocence” de son client ait été bafouée. La justice a elle ouvert une enquête le 10 mai dernier.
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