Le 23 août 2006, elle retrouvait la liberté que Wolfgang Priklopil lui avait volée, en l’enlevant sur le chemin de l’école huit ans plus tôt. Aujourd’hui hors de danger, Natascha Kampusch revient sur cette affreuse épreuve et sur les années qui ont suivi sa libération.
Dans son premier livre, 3.096 jours, paru en 2010, elle racontait le cauchemar qu’elle avait vécu. Kidnappée, séquestrée, violentée et humiliée, l’Autrichienne Natascha Kampusch avait passé huit années enfermée dans la cave de son bourreau Wolfgang Priklopil. Aujourd’hui âgée de 28 ans, elle s’apprête à publier un nouvel ouvrage intitulé Dix ans de liberté. Elle y raconte comment elle a difficilement appris à se reconstruire et pourquoi elle n’a toujours pas réussi à retrouver «une vie normale». «Le cirque médiatique qui a commencé après mon évasion m’a limitée pour beaucoup de choses. Je ne me sentais ni protégée, ni en sécurité», a expliqué au quotidien autrichien Der Kurier la jeune femme qui ajoute s’être longtemps sentie dans «une sorte de deuxième prison».
Dans un long reportage que lui a consacré la télévision publique ORF, elle confie ne s’être «sentie vraiment libre» qu’en de «rares moments». Aujourd’hui, elle prend des cours de chant et d’équitation. «Maintenant commence la phase où j’essaie de prendre ma vie en main (…), de dire ‘j’ai le droit d’être, de vivre, de m’épanouir’», avoue-t-elle.
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Au cours de l’entretien qu’elle a accordé à l‘ORF, elle revient sur les atroces souvenirs associés à la maison de Wolfgang Priklopil. «Il admirait Hitler et voulait que je ressemble à une victime des nazis. Il me donnait très peu à manger, m’humiliait, me forçait à faire des travaux pénibles et m’avait rasée la tête», se souvient-elle. Elle poursuit: «Il me faisait porter peu de vêtements pour montrer qu’il était le maître et que j’étais juste une esclave.» Son tortionnaire s’est suicidé le soir de l’évasion de Natascha, le 23 août 2006. Depuis, elle possède la maison qui fut son cachot. Dans le documentaire, elle raconte d’ailleurs s’y rendre régulièrement, pour «changer le compteur d’eau ou faire réparer le toit» par exemple.