Hier soir sur le plateau de l’Emission Politique, le candidat de la droite a fait son mea-culpa à propos des costumes offerts par l’avocat Robert Bourgi.
François Fillon s’est soumis, hier soir, une seconde fois à l’exercice de L’Émission Politique, laquelle a principalement tourné autour des affaires judiciaires qui entourent l’ancien Premier ministre mis en examen. Et si le candidat des Républicains a martelé être « un homme honnête » il a toutefois reconnu avoir pu commettre « des erreurs », notamment dans l’affaire des trois costumes qui lui ont été offerts.
« J’ai eu tort d’accepter » ces costumes, « j’ai fait une erreur de jugement », et « je les ai rendus », a donc assuré François Fillon, à propos de trois costumes de luxe, d’une valeur totale de 13 000 euros, offerts par son « très vieil ami de plus de vingt ans », Robert Bourgi, un avocat proche des réseaux de la Françafrique.
Une confession durant laquelle il a par ailleurs affirmé que « d’autres hommes politiques ont reçu des cadeaux du même ordre, et même dans la même maison de couture (…) Regardez mon patrimoine, il est légèrement moins important que celui de Jean-Luc Mélenchon. »
Le JDD, qui avait dévoilé l’affaire, affirmait qu’un donateur avait signé le 20 février dernier un chèque de 13 000 euros pour deux costumes achetés chez Arnys, un tailleur parisien des quartiers chics. « J’ai parfaitement le droit de me faire offrir un costume par un ami », avait rétorqué François Fillon, assurant aussi que « tout ça n’a rien à voir » avec la politique.
L’époux de Pénélope Fillon qui a également démenti avoir touché 50 000 dollars via sa société 2F, comme l’affirme Le Canard Enchaîné, pour mettre en relation un homme d’affaires libanais et Vladimir Poutine. « C’est un mensonge éhonté », a-t-il assuré, expliquant avoir « effectué un travail de conseil pendant des mois » pour que l’entreprise Future Pipe Industries (FPI) « s’implante », sans plus de précision.
Une émission marquée par ailleurs l’échange très tendu qu’il a eu avec Christine Angot. « Est-ce que vous comprenez que le fameux Front républicain (face au FN) est mis en danger. On ne comprend pas pourquoi vous ne vous êtes pas retiré », a notamment expliqué l’auteure dans une longue liste de griefs. Un échange qui restera sans nul doute comme la séquence télé la plus marquante de cette campagne présidentielle