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R. Kelly : Privée de repas, tenue obligatoire, gifles… Une ex-compagne raconte

Un nouveau témoignage accable R. Kelly. Ce 12 mars 2019, une jeune femme a raconté au New Yorker le véritable calvaire qu’elle a vécu lorsqu’elle était l’une des petites amies du chanteur, actuellement poursuivi pour abus sexuels sur mineures. Dominique Gardner, une Américaine de 27 ans, figure parmi les témoins du documentaire choc Surviving R. Kelly qui a relancé les accusations à l’encontre de la star en début d’année. Celle-ci dit avoir partagé la vie du chanteur durant neuf ans au côté de six autres jeunes femmes qui vivaient avec lui.

Au printemps dernier, elle a réussi à se libérer de son emprise qu’elle refuse malgré tout de qualifier de “culte” : “Je l’aimais à en mourir, vous savez ? Il a essayé de me briser. Il voulait me contrôler et je ne voulais pas lui donner ce pouvoir, a-t-elle confié. Donc il s’est dit, si je ne lui donne pas à manger, elle reviendra. Non. Je préfère mourir que revenir et te donner mon âme.” La jeune femme affirme qu’elle et les autres petites amies du chanteur étaient privées de leur téléphone portable et de tout contact avec leur famille. Elles devaient porter des survêtements pour ne pas attirer l’attention et encore moins adresser la parole à un autre homme.

C’est le diable qui parle

Même pour aller aux toilettes, elles devaient demander sa permission, au risque de se faire dessus. Se disant la plus “rebelle” des compagnes de la star, elle dit avoir souvent payé pour avoir “désobéi” : des fessées, gifles ou même des coups avec une rallonge électrique. “À chaque fois que je le regardais dans les yeux, je savais qu’il était désolé.” La jeune femme l’excuse en partie en le qualifiant lui-même de victime puisqu’il affirme avoir aussi subi des abus sexuels lorsqu’il était enfant.

Pour ce qui est de l’interview toute en cris et larmes que R. Kelly a accordée à la télévision il y a quelques jours, lors de laquelle il a tout nié en bloc, la jeune femme affirme que c’est “le diable qui parle“. Lors de cet entretien, Joycelyn Savage et Azriel Clary, deux autres jeunes femmes qui vivent toujours avec la star, l’ont défendu sans hésiter devant les caméras. De son côté, Dominique Gardner ne veut pas porter plainte contre l’interprète : “Je veux juste guérir. Je veux mon intimité (…). Il devrait être dans une maison d’arrêt, mais pas en prison. Il a besoin d’un thérapeute 24 heures sur 24.”