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Comment mieux récupérer après un AVC ? Des chercheurs ont une nouvelle piste thérapeutique

La réponse immunitaire après un AVC peut endommager une partie du tissu cérébral. C’est ce qu’ont remarqué des scientifiques américains. Pour eux, il faudrait combattre l’inflammation en plus d’administrer le traitement habituel. Leur étude a démontré sur des souris que les animaux récupéraient mieux la mémoire, l’apprentissage et certaines fonctions motrices. Une piste qui pourrait être très intéressante pour améliorer la prise en charge des patients.

Sommaire

  1. Une réponse immunitaire mauvaise pour le cerveau
  2. Qu’a constaté l’étude ?

Après un AVC, le traitement consiste à administrer au patient un traitement médicamenteux ou chirurgical pour dissoudre le caillot qui bloque le vaisseau sanguin. Ce traitement diffère en fonction du

type d’AVC (par hémorragie, ischémique…) et est suivi d’une rééducation. Une nouvelle étude de l’Université médicale de Caroline du Sud suggère que cette thérapie pourrait être plus sûre et plus efficace pour la récupération du patient (motrice et cognitive) si elle était administrée avec un composé spécialisé qui bloque l’inflammation de la réponse immunitaire. Les résultats précliniques des scientifiques ont été rapportés dans l’article de couverture du Journal of Neuroscience du 13 mai 2020. Explications. 

Une réponse immunitaire mauvaise pour le cerveau”Avec la thérapie de reperfusion (qui aide à rétablir le flux sanguin après un AVC causé par un caillot, ndlr) , nous rétablissons le flux sanguin, ce qui est nécessaire pour sauver le tissu [cérébral], mais il y a une réponse inflammatoire continue du système immunitaire qui n’est pas ciblée par la reperfusion“, constate Stephen Tomlinson, Ph.D., intérimaire directeur du département de microbiologie et d’immunologie au MUSC et auteur principal de l’article.Actuellement, la reperfusion a un taux de réussite de 90% dans le retour du flux sanguin vers le cerveau, mais seulement près de 40% des patients traités récupèrent suffisamment de motricité et de raisonnement en trois mois pour répondre à leurs besoins quotidiens de manière indépendante, souligne Eureka Alert, un site d’informations qui met en lumière les récentes études scientifiques.”J’ai vu des patients qui n’avaient pratiquement aucun déficit moteur au suivi, mais qui éprouvent vraiment des difficultés dans leur vie quotidienne en termes de mémoire, de conséquences comportementales et de langage“, relate Ali Alawieh, MD, Ph.D., co-auteur et résident en neurochirurgie à l’École de médecine de l’Université Emory.Quel ‘mauvais’ rôle joue

la réponse immunitaire dans l’AVC ? Comme l’expliquent les deux scientifiques, lors d’un AVC, le caillot coupe l’apport en oxygène et en énergie au cerveau, provoquant un stress et une mort rapide des tissus cérébraux. Le système immunitaire est donc activé pour notamment nettoyer les tissus morts. Or, la réponse immunitaire se concentre autant sur les tissus morts que sur des cellules cérébrales stressées et endommagées mais pas encore mortes.“Une famille de protéines immunitaires spéciales appelées protéines de complément aide à guider et à promouvoir cette réponse immunitaire dans les zones endommagées. Dans un article de 2018 de Science Translational Medicine, Tomlinson et Alawieh ont montré que ces protéines du complément marquaient à la fois les tissus morts et les cellules cérébrales stressées pour leur élimination”, explique le site Eureka Alert.Qu’a constaté l’étude ?L’idée est donc de bloquer l’action des protéines immunitaires pour sauver ces cellules impactées et du tissu cérébrale “récupérable”. Ce que les chercheurs ont testé sur des souris avec l’ajout du composé B4Crry au traitement classique. Résultats : les mouvements coordonnés (qui font partie des fonctions motrices) se sont améliorés encore plus rapidement qu’avec le traitement sans B4Crry, et avec une plus grande récupération observée dès trois jours après l’AVC. Et les améliorations de l’apprentissage et de la mémoire étaient encore plus importantes que celles observées avec les fonctions motrices. Pourquoi ? Car B4Crry a caché les signaux de stress des cellules de la réponse immunitaire et a ainsi sauvé les connexions entre les

neurones. L’équipe de chercheurs a montré qu’après le retrait du caillot, l’ajout de B4Crry au traitement de reperfusion réduisait aussi le risque d’hémorragie ou de saignement excessif, même avec un traitement administré jusqu’à six heures après l’AVC. “Nous avons montré que nous pouvons administrer [ce traitement] jusqu’à deux mois après une lésion cérébrale traumatique et constater des améliorations de la récupération cognitive“, a déclaré Tomlinson. “C’est quelque chose qui me passionne vraiment. Cela signifie que des mois après un événement initial, [ce traitement] pourraient encore être bénéfique pour la récupération cognitive après des lésions cérébrales, y compris les AVC.”Click Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks