Une nouvelle étude américaine vient bousculer l’idée selon laquelle le système cardiovasculaire s’altère plus précocement chez les hommes que chez les femmes : au cours de leur vie, ces dernières voient en réalité leur tension artérielle augmenter plus rapidement, et ce dès 30 ans.
Sommaire
- Chez les femmes, une augmentation plus forte de la tension artérielle dès 30 ans
- Des différences importantes à prendre en compte
Contrairement à ce que l’on peut penser, les hommes ne sont pas plus à risque de
maladies cardiovasculaires que les femmes. Une étude américaine parue le 15 janvier 2020 dans la revue JAMA Cardiology vient le confirmer, en montrant que l’augmentation de la
tension artérielle,
facteur de risque cardiovasculaire, survient plus précocement chez ces dernières au cours de leur vie.Chez les femmes, une augmentation plus forte de la tension artérielle dès 30 ansPour parvenir à ce constat, les scientifiques ont suivi pendant 43 ans (de 1971 à 2014) 32 833 personnes âgées entre 5 et 98 ans, parmi lesquelles 54% étaient des femmes. Tout au long du suivi, leur tension artérielle a été mesurée, notamment leur
pression systolique, leur
pression diastolique, leur tension artérielle moyenne ainsi que leur pression pulsée (différence entre la pression systolique et la pression diastolique). Au total, près de 145 000 mesures ont été réalisées, et analysées entre mai et août 2019.Les chercheurs ont ainsi pu constater que “comparées aux hommes, les femmes présentaient une augmentation plus forte de la tension artérielle dès leur troisième décennie et celle-ci continuait tout au long de leur vie”. Autrement dit, à partir de 30 ans, les artères des femmes se rigidifient particulièrement vite ce qui fait monter leur tension artérielle, tandis que ce phénomène se manifeste plus tard et plus progressivement chez les hommes. “Cela signifie qu’une femme de 30 ans avec une tension artérielle élevée est probablement plus à risque de maladies cardiovasculaires qu’un homme du même âge avec une tension artérielle élevée”, précise Susan Cheng, co-auteure de l’étude.Des différences importantes à prendre en compteElle ajoute que ces travaux “confirment non seulement le fait que les femmes ont une biologie et une physiologie différentes des hommes, mais ils illustrent en plus la raison pour laquelle les femmes peuvent être plus susceptibles de développer certains types de maladies cardiovasculaires et à différents moments de la vie”. Des observations qui soulignent également la nécessité pour les médecins de prendre en compte ces différences lors des examens de routine ou pour l’administration de traitements, indique Christine Albert, chercheuse.Pour rappel, en France, les maladies cardiovasculaires, notamment
l’infarctus et
l’accident vasculaire cérébral (AVC), sont la première cause de mortalité chez la femme. Chez l’homme, ce sont les cancers. “Les maladies cardiovasculaires sont trop souvent perçues comme spécifiquement masculines touchant l’homme de 50 à 60 ans, fumeur, sédentaire, avec de l’embonpoint, remarque la Fédération française de cardiologie. Ce préjugé reste très présent, alors que de plus en plus de femmes jeunes sont touchées. En vivant au même rythme que les hommes, elles ont adopté les mêmes mauvaises habitudes : tabac, mauvaise alimentation, stress, manque d’exercice physique… La lutte contre les maladies cardio-vasculaires chez les femmes représente pour nous une priorité de santé publique”, assure-t-elle.
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