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Malgré les risques, peu de femmes enceintes se font vacciner contre la grippe

Une étude, parue dans la revue dévoile pourquoi peu de femmes enceintes françaises se font vacciner, malgré les risques pour elles et pour le fœtus en cas de maladie.

Sommaire

  1. Une suspicion envers la vaccination
  2. Mieux sensibiliser les femmes enceintes… et les professionnels de santé

Depuis 2012, les autorités sanitaires françaises recommandent aux femmes enceintes de

se faire vacciner contre la grippe saisonnière. Elles sont, tout comme les personnes âgées, les nouveaux-nés et les jeunes enfants, plus vulnérables au virus et sujettes à davantage de risques de complications respiratoire et d’infection bactérienne. Une forte fièvre peut également provoquer des contactions et un accouchement prématuré.Pourtant, selon

une étude publiée dans la revue Human Vaccines and Immunotherapeutics, la couverture vaccinale des femmes enceintes française est faible : 7,4% pendant la saison 2015-2016. En cause : les futures mères ne reçoivent pas souvent de proposition de vaccination de la part du personnel médical et se montrent réticentes face à la vaccination.L’étude, a été menée sur près de 12 000 femmes ayant donné naissance en mars 2016, « Le fait qu’elles aient accouché en mars était intéressant pour notre étude, car cela signifie qu’elles étaient enceintes pendant toute la période de vaccination et au moment de l’épidémie de grippe, et donc qu’elles étaient complètement concernées par les mesures de vaccination », souligne Béatrice Blondel (Inserm Équipe de recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique – Université de Paris). Il a été demandé aux femmes par quel professionnel elles étaient suivies pendant la grossesse et si elles avaient été vaccinées afin d’avoir une estimation de la couverture vaccinale mais également de connaitre les raisons pour lesquelles elles ne se faisaient pas vacciner.Une suspicion envers la vaccinationRésultat : seulement ¼ des mères interrogées révèlent avoir reçu une proposition de vaccination au cours de leur suivi prénatal, parmi elles 70% l’ont refusé. Les femmes ayant accepté la vaccination sont plutôt âgées de 30 à 34 ans, ont un diplôme de l’enseignement supérieur, travaillent le plus souvent dans la santé et ont été suivies par un médecin généraliste pendant leur grossesse. « Le problème en France est que les principaux professionnels chargés du suivi prénatal, les gynécologues-obstétriciens et les sages-femmes, ne se sont pas emparés de cette question, et n’ont pas intégré systématiquement la vaccination dans le déroulé de la surveillance prénatale », précise Béatrice Blondel.Mieux sensibiliser les femmes enceintes… et les professionnels de santéL’étude suggère la mise en place de campagnes ciblées informant sur les risques encourus par les femmes enceintes et le fœtus en cas de grippe et incitant les professionnels de santé à proposer la vaccination. Selon les chercheuses, le rôle des association professionnelles dans cette sensibilisation pourrait être « déterminant ».« Par ailleurs, il faut s’adresser aux femmes pour les informer sur les bénéfices avérés de la vaccination. En France, les réticences vis-à-vis des vaccinations sont particulièrement fortes dans la population générale ; de plus le principe de précaution vis-à-vis des médicaments est très fortement ancré dans le comportement des femmes enceintes. Le cumul de ces deux attitudes contribue à expliquer la faible couverture vaccinale. Toutefois, le fait que la campagne vaccinale nationale 2019 inclut les femmes enceintes devrait favoriser une meilleure adhésion des professionnels de santé et de ces femmes », conclut Béatrice Blondel.Click Here: cheap Cowboys jersey