Dans les hôpitaux, des désinfectants sont utilisés pour nettoyer les sols, les brancards ou les chambres. Ils doivent être dilués dans l’eau pour être efficace. Mais il semblerait que quand cette dilution est mal faite, les bactéries sont capables de développer des résistances contre ces produits mais également vis-à-vis des antibiotiques généralement prescrits contre elles. Cette découverte pourrait avoir des implications importantes sur la gestion des infections nosocomiales en milieu hospitalier.
Certaines bactéries peuvent se développer dans les établissements hospitaliers et être à l’origine d’infections nosocomiales. Certaines bactéries sont particulièrement redoutables car elles s’avèrent résistantes à certains antibiotiques et deviennent ainsi très difficile à éliminer. Pour limiter le développement de ces microbes, l’utilisation de désinfectants doit être particulièrement rigoureuse dans les établissements de santé. Mais une étude anglo-saxonne montre à quel point le recours à ces produits doit être particulièrement encadré.La bactérie Pseudomonas aeruginosa (autrement connue sous le nom de bacille pyocyanique) est responsable de nombreuses infections nosocomiale en particulier chez les patients immunodéprimés et ceux souffrant de maladies telles que la mucoviscidose ou le diabète. Pour éviter sa propagation, des désinfectants sont utilisés sur les surfaces pour la tuer. Et si elle infecte un patient, des antibiotiques sont nécessaires. Mais l’étude des chercheurs de l’université nationale d’Irlande (Gateway) ont montré que cette bactérie exposée à des niveaux de désinfectant insuffisants était capable de développer une résistance vis-)-vis de ces désinfectants mais également vis à vis d’un antibiotique, la ciprofloxacine.Le principal auteur de l’étude Dr Gérard Fleming déclare que “En principe, cela signifie que les résidus de désinfectants insuffisamment dilués sur les surfaces peuvent favoriser le développement de bactéries résistante. Ce qui est particulièrement inquiétant est que ces bactéries sont capables de développer une résistance aux antibiotiques sans même y avoir été exposées auparavant“.Le Dr Fleming insiste également sur l’importance d’une utilisation à la bonne concentration des désinfectants mais également sur la nécessité d’étudier les facteurs environnementaux favorisant ces résistances bactériennes. “Nous devons étudier les effets d’une utilisation de plus d’un type de désinfectant sur la promotion de ces bactéries résistantes. Cela devrait augmenter l’efficacité de la lutte contre ces phénomènes de résistances“. Rappelons que les infections nosocomiales font chaque année près de 3 500 à 4 000 décès par an. Luc Blanchot et Ioanna Schimizzi Source : Microbiology (2010),156 ;30-38
(étude accessible en ligne)Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey