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Lady Gaga: la confiance en soi comme sexy-attitude

Blonde, new-yorkaise d’origine italienne, disciple d’Andy Warhol, souvent court vêtue mais jamais à court de provocations… Vous pensez à la jeune Madonna des années quatre-vingt? Raté, il s’agit de Lady Gaga! A 23 ans, Stefania Gabriella Germanotta – pour l’état civil – se fond sans complexe dans le moule de son aînée.

Produit marketé ou chanteuse très inspirée, peu importe, la créature a déjà vendu dans le monde plus de quatre millions d’exemplaires de son premier album, The Fame (Polydor). Et elle n’a pas fini de nous rendre gaga…

Gala: On vous présente comme la nouvelle reine de la pop. Comment vont vos chevilles? Vous arrivez encore à enfiler vos bottines Louboutin?

Lady Gaga: Certaines personnes sont nées pour être des stars. C’est mon cas. Toute petite, je fascinais déjà les autres. J’étais hors norme et très futée.

Gala: Vous ne doutez jamais de vous?

L. G.: J’ai une confiance absolue en mon talent. J’aime l’image que je projette, je suis à l’aise avec mon corps. Je sais comment être sexy, c’est inné chez moi. Je vois le corps humain comme une œuvre d’art. La plupart du temps, je ne porte rien. Cela choque les gens. Je ne vois pas où est le mal!

Gala: Mettons les choses au clair: vous n’êtes pas un homme, comme le prétend la rumeur?

L. G.: Je suis une vraie lady… Je ne changerai rien à mon apparence. Si elle déplaît à certains, qu’ils aillent se faire foutre!

Gala: C’est ce que vous avez dit à vos parents, quand vous avez claqué la porte du domicile familial, à dix-huit ans?

L. G.: J’ai grandi dans une famille italo-américaine aisée. Chez nous, les filles restent chez papa et maman jusqu’à ce qu’ils meurent. Ensuite seulement, elles peuvent songer au mariage. J’ai préféré quitter la maison. Je ne voulais pas devenir ce à quoi on me prédestinait. J’ai commencé à gagner ma vie comme serveuse et gogo girl dans des clubs. Je dansais habillée de cuir noir sur du hard rock.

Gala: Avec le consentement de papa et maman?

L. G.: Ils ont assisté à l’un de mes numéros. Cela a été un choc pour mon père. Il a cru que j’étais devenue folle. C’est vrai qu’à l’époque, pas mal de drogues circulaient autour de moi… La réaction de papa m’a permis de réagir à temps, je ne voulais pas incarner un échec à ses yeux. J’ai décroché toute seule. Je ne suis pas allée en cure de désintox, j’ai juste dit «stop».

Gala: Vous restez néanmoins une grande fêtarde…

L. G.: Avec les drogues en moins! Je continue à boire et à faire la folle. Surtout si l’on me paye une dizaine de milliers d’euros… Mais cette fois, il n’y a plus d’ombre au tableau!

Gala: La célébrité rend-elle plus séduisante?

L. G.: On m’a prêté une relation avec le prince Harry: ridicule! Ensuite, on a écrit que j’étais avec Guy Ritchie. Mais vous me voyez avec l’ex de Madonna, mon idole absolue? A la rigueur, j’aimerais bien rencontrer Marilyn Manson. Je le trouve très cultivé.

Gala: Il correspond à l’homme de vos rêves?

L. G.: Dieu m’a donné un don pour la musique, pas pour l’amour. Je n’ai été amoureuse qu’une fois dans ma vie. J’ai dû quitter cet homme, car il ne voulait pas que je fasse ce métier. Cela m’a brisé le cœur.

Gala: Seriez-vous fleur bleue?

L. G.: Non. Avec les hommes, je suis une vraie sauvage! Même si je sais aussi me comporter en lady. En couple, je suis fidèle et je fais tout pour rester désirable. Je mets de belles chaussures, j’enfile un sautoir de perles et je me parfume avec Daisy de Marc Jacobs ou Love de Gwen Stefani. Les garçons adorent!

Gala: N’avez-vous aucun regret?

L. G.: Si, parfois j’appelle mes parents et je leur demande pardon pour tout ce cirque médiatique que je leur fais subir. Vous savez, je resterai toujours leur petite fille.

Propos recueillis par Sian Edward/IFA

Publié dans Gala n° 847, septembre 2009