Les violences continuent en Ethiopie, malgré l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Abiy Ahmed il y a un peu plus d’un an. Une tentative de “coup d’Etat”, perpétrée par un “groupe armé” dans la région autonome d’Amhara, a coûté la vie au chef d’état-major de l’armée éthiopienne, samedi 22 juin. Ce dernier a été tué par son garde du corps. Le président de cette région du nord-ouest du pays a également perdu la vie. L’ambassade des Etats-Unis à Addis Abeba a lancé des alertes après des informations faisant état de tirs dans la capitale et de violences dans la ville de Bahir Dar. Elle a ainsi recommandé à son personnel de se mettre à l’abri.Depuis avril 2018, le Premier ministre Abiy Ahmed s’est efforcé de démocratiser le pays. Il a notamment légalisé des groupes dissidents, amélioré la liberté de la presse et limité les atteintes aux droits de l’homme en faisant arrêter des dizaines de responsables de l’armée et des services de renseignement. Il s’est également lancé dans un programme de réformes économiques et a fait la paix avec l’Erythrée voisine après plus de vingt ans de conflit. Mais cette libéralisation a aussi permis l’expression de mécontentements.Le Premier ministre doit faire face à des tensions interethniques récurrentes, généralement liées à la possession des terres et à l’utilisation des ressources. Plus d’un million de personnes ont été déplacées par ces violences. Deuxième pays le plus peuplé du continent avec environ 100 millions d’habitants, l’Ethiopie possède l’économie la plus dynamique d’Afrique de l’Est. Mais elle reste l’un des pays les plus pauvres au monde, avec un revenu annuel moyen par habitant de moins de 800 dollars.Click Here: gws giants guernsey 2019