Dans un documentaire diffusé mercredi 30 décembre sur France 3, les proches de chanteur ainsi que des artistes plus contemporains reviennent sur l’homme extra-ordinaire qu’était Daniel Balavoine. Joana, sa fille, y livre un témoignage poignant.
Le 14 janvier prochain marquera le trentième anniversaire de la disparition de Daniel Balavoine. Pour l’occasion Didier Varrod et Nicolas Maupied se sont rendus dans le studio d’enregistrement dans lequel il a passé sa dernière année, et y ont rencontré ceux avec qui il a travaillé, ceux qu’il a inspiré, et puis, Joana, sa fille. La jeune femme de 29 ans n’a jamais connu son père, mort dans un accident d’hélicoptère alors que sa compagne est enceinte.
Jusqu’à présent, elle n’avait jamais souhaité s’exprimer à ce sujet. Elle a fait une exception, la seule, “pour lui dire merci”, parce qu’après une trentaine d’années à s’abreuver de témoignages en quête d’identité, elle aspire à exister pour elle-même “passer à sa vie”. Alors dans Je m’présente, je m’appelle Daniel, Joana ne fait pas les choses à moitié. Imprégnée de ce qu’était Daniel Balavoine, du puissant paradoxe entre l’absence du père et l’omniprésence de l’homme qu’elle a dû partager, elle livre un témoignage fort, mature, plein d’amour pour cet inconnu qu’elle a passé sa vie à découvrir. Et pour aller au bout des choses, montrer que les chiens ne font définitivement pas des chats, elle reprend une chanson de son père, Les oiseaux.
Pour appuyer les mots personnels de la jeune femme, plusieurs personnes ont aussi été conviées à partager leur expérience, leur attachement à ce musicien de génie. Parmi eux, le journaliste Yves Bigot qui avait interviewé plusieurs fois Daniel Balavoine, Monique Le Marcis, ancienne programmatrice RTL qui avait risqué sa place pour diffuser la musique du chanteur, ou encore Catherine Ferry, amour de jeunesse devenue l’une de ses choristes. Et parce que les chansons de Daniel Balavoine sont encore tristement d’actualité, que ses textes parlent encore aux plus jeunes générations, des artistes d’origines variées démontrent combien il était avant-gardiste, indémodable et universel. Les hommages de La Grande Sophie, Cali, Youssoupha, Christine and the Queen ou encore Orelsan se succèdent ainsi sur quatre chapitres retraçant son incroyable parcours.
Crédits photos : BENAROCH/SIPA