« J’adore me scandaliser moi-même ! » Glissée à Laurent Delhousse à la suite du très beau « Un jour, un destin » qu’il lui consacre ce dimanche 9 octobre, à 22h40, sur France 2, cette confidence résume Véronique Sanson. Une femme libre, passionnée, brûlante. Découvrez cinq anecdotes que vous ignoriez peut-être encore sur sa « drôle de vie ».
Vacances dans le coma… Fille cadette de Colette et René Sanson, grandes figures de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, Véronique est une enfant intenable, admirative de son père mais en rebellion contre l’éducation bourgeoise qu’il souhaite lui inculquer. Ni les punitions, ni les heures de colle ne viennent à bout de la gamine, qui ne sait rester calme que devant un piano. Une petite musique l’appelle… Eté 1965, la famille Sanson rentrent de vacances. Sur la banquette arrière, Véronique, alors âgée de 16 ans, est étrangement calme, de plus en plus inerte. Sa sœur aînée, Violaine, alerte leurs parents. Direction les urgences. Diagnostic : méningite foudroyante. Atteinte d’amnésie partielle, Véro sait tout juste qu’elle a frôlé la mort. Son besoin de vivre intensément en est décuplé. Avec Violaine et un copain, François Bernheim, elle forme les Roche-Martin. Trio bientôt dirigé artistiquement par un certain Michel Berger. En avant la musique…
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Nicoletta, son passeport pour l’Amérique… Début d’année 1973. Véronique chante désormais en solo et vit en couple avec Michel Berger. Un an plus tôt, sa maison de disques lui a présenté le musicien américain Stephen Stills, du groupe Crosby, Stills & Nash, en vue d’une collaboration. Rencontre électrique. Elle est fascinée par son charisme. Il est obsédé par sa beauté, au point de lui réclamer un dîner. Ils passeront une semaine entière dans une suite du George-V, amants clandestins et invisibles. Stills repart seul aux Etats-Unis. Puis revient en France… pour travailler en studio avec Véronique à la demande de Michel Berger ! Quand Stills demande la chanteuse en mariage, en février 1973, elle n’hésite plus. Ses parents sont atterrés. Berger ignore tout du projet. Véronique, elle, ne sait pas comment payer son billet pour les Etats-Unis. Dans une boîte de Saint-Germain-des-Près, elle s’épanche auprès de Nicoletta. Candidement, celle-ci lui conseille de suivre son bonheur. Et, bonne copine, se débrouille pour collecter la somme nécessaire au départ de la fugueuse.
Accouchement imminent au volant d’un chasse-neige… Finalement mariée à Stephen Stills en mars 1974, Véronique s’installe dans le ranch du musicien, perché à plus de 3000 mètres d’altitude dans le Colorado. La vie là-bas n’a rien de rock’n’roll. Pas un voisin à la ronde. Des mois de neige. Bienvenue dans le monde du silence. Lorsqu’elle se découvre enceinte, la chanteuse se sent plongée dans des abîmes de perplexité. Cette grossesse n’était pas prévue. Stephen Stills enchaîne les concerts, loin de leur ranch. Michel Berger, qu’elle a quitté « pour acheter un paquet de cigarettes » et qu’elle n’a jamais osé rappeler, lui manque de plus en plus. A l’heure des premières contractions, c’est seule, au volant d’un chasse-neige, que Véronique se précipite jusqu’à Boulder, la ville la plus proche. Son fils Christopher y naît sans complication le 19 avril 1974. Le début d’une grande histoire d’amour…
Un job de cantinière pour être au plus près de son fils… Quelques mois après son accouchement, la chanteuse sort Le Maudit, album enregistré avec les musiciens de Stills, mais secrètement dédié à Michel Berger. Sa vie artistique empiète sur sa vie maritale. Jaloux, Stephen Stills devient de plus en plus violent. Un sombre soir de l’été 1977, alors qu’il dîne au restaurant avec son épouse, il lui plante un couteau dans la main. Consolée de son enfer conjugal par le guitariste Bernard Swell, Véronique se décide à demander le divorce, en septembre 1978. La guerre est déclarée. Stills abonde en faux témoignages qui accablent la mère de son fils. La justice américaine accorde la garde exclusive de Christopher au rocker. Véronique ne dispose que d’un droit de visite. Irrésolue à abandonner son enfant, elle se fait engager comme cantinière dans son école, ne serait-ce que pour l’apercevoir, jusqu’à la découverte de la mascarade. Au terme d’une longue bataille, elle obtiendra la garde de son fils, en 1980, à condition, dans un premier temps, de rester vivre à Los Angeles. Trois ans plus tard, mère et fils pourront enfin rejoindre la France.
L’ange qui la sort de l’alcool… Réfugiée à Triel-sur-Seine avec son fils, Véronique redécouvre la liberté. C’est un vertige. Pas faite pour la solitude, Véro. Avec les années, elle s’efforce de mener une vie bucolique dans son jardin le jour, cherche le sommeil la nuit, traque l’inspiration à toute heure. Celle-ci lui échappe. La chanteuse commence à boire. Elle s’éprend d’un autre gamin paumé, Pierre Palmade. Le couple se marie en 1995. Il la fait tellement rire ! Puis, tellement pleurer quand, incorrigible noctambule, il vient s’affaler dans leur lit aux premières lueur du jour… Tant qu’à mener des vies séparées, la chanteuse et l’humoriste décident d’acter leur divorce, en 2001. Véronique boit un peu plus, beaucoup, trop. A Triel-sur-Seine, le fracas des bouteilles a remplacé les notes de piano. Inquiet pour sa mère, Christopher Stills réunit un soir tous ses proches autour d’elle. Lors de ce dîner, il invite sa mère à entrer en cure de désintoxication. Ce qu’elle fera, par amour et par instinct de survie. La douceur du danger ne l’a pas effleurée depuis.
UN JOUR UN DESTIN : Véronique Sanson, je me…par france2
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